AGRICULTURE ou AGRICULTUREL ?
mercredi 21 mars 2007
A l’heure ou les inscriptions sont closes, et ou l’agriculture politique aura son candidat, il me parait expédient de redire ici ce que nous souhaitons.
Nous appelons de nos vœux un projet collectif, en lieu et place de l’addition de revendications individuelles de »boutiquiers », corporatistes, entretenus par des politiciens « à vie » qui ont vite compris que maintenir le citoyen dans un rôle de « Payeur/consommateur » est très confortable.
L’économique doit avoir le social comme valeur absolue, cela implique que l’éthique soit en permanence à l’esprit.
Quid de l’agriculture me direz vous ?
Au moment ou vient de se clôturer le salon de l’Agriculture, au moment ou le cycle de DOHA montre ses limites, et ou l’OMC revisite la PAC , l’Agriculture est un beau terrain pour expérimenter cette vision collective.
La France est le premier pays agricole d’Europe. Notre terre, notre climat, notre tradition agraire adossée à la qualité globale de nos technologies ne sont pas délocalisables.
Il est dés lors primordial de faire de cette filière l’instrument premier de notre sursaut économique, car elle est polymorphe.
L’agriculture c’est en premier lieu l’alimentaire, ce « food power » cher aux Américains, mais c’est aussi une vrai rôle au niveau de la sauvegarde des espaces et du tourisme.
C’est déjà beaucoup, mais ce serait ignorer le « Bio » décliné en 3 axes, riches en emplois, en marchés à l’export et en apport environnemental. Je veux parler des biomatériaux , des biocosmétiques et bien sur des biocarburants .
Voilà une mission régalienne claire, pour un Etat responsable, doté d’un « Ministère du Plan » efficient comme nous l’avons expliqué récemment.
L’Agriculture, après l’exception culturelle, mérite d’être l’exception « AGRICULTURELLE ».
Fixons nous pour objectif dans les 5 ans de remettre en exploitation le million d’hectares en jachère, et protégeons ces espaces contre les « molochs» qui se nourrissent du foncier non bâti (routes, voies ferrées, zones industrielles, ou promotion immobilière).
Affectons ces jachères à des fins non alimentaires, en aidant financièrement les filières.
Accentuons dans le même temps la réponse aménagement du territoire en allégeant la réglementation fiscale et sanitaire tatillonne pour les gîtes ruraux. Laissons aux touristes le soin ce trier le bon grain de l’ivraie.
Ralph NADER disait, lors de ses premières croisades consuméristes que lorsque le consommateur aura pris conscience de sa puissance, il sera le meilleur juge de paix.
Nous y sommes !
Richard HASSELMANN
Crédit photo et sources
VINCE
WIKIPEDIA
Nous appelons de nos vœux un projet collectif, en lieu et place de l’addition de revendications individuelles de »boutiquiers », corporatistes, entretenus par des politiciens « à vie » qui ont vite compris que maintenir le citoyen dans un rôle de « Payeur/consommateur » est très confortable.
L’économique doit avoir le social comme valeur absolue, cela implique que l’éthique soit en permanence à l’esprit.
Quid de l’agriculture me direz vous ?
Au moment ou vient de se clôturer le salon de l’Agriculture, au moment ou le cycle de DOHA montre ses limites, et ou l’OMC revisite la PAC , l’Agriculture est un beau terrain pour expérimenter cette vision collective.
La France est le premier pays agricole d’Europe. Notre terre, notre climat, notre tradition agraire adossée à la qualité globale de nos technologies ne sont pas délocalisables.
Il est dés lors primordial de faire de cette filière l’instrument premier de notre sursaut économique, car elle est polymorphe.
L’agriculture c’est en premier lieu l’alimentaire, ce « food power » cher aux Américains, mais c’est aussi une vrai rôle au niveau de la sauvegarde des espaces et du tourisme.
C’est déjà beaucoup, mais ce serait ignorer le « Bio » décliné en 3 axes, riches en emplois, en marchés à l’export et en apport environnemental. Je veux parler des biomatériaux , des biocosmétiques et bien sur des biocarburants .
Voilà une mission régalienne claire, pour un Etat responsable, doté d’un « Ministère du Plan » efficient comme nous l’avons expliqué récemment.
L’Agriculture, après l’exception culturelle, mérite d’être l’exception « AGRICULTURELLE ».
Fixons nous pour objectif dans les 5 ans de remettre en exploitation le million d’hectares en jachère, et protégeons ces espaces contre les « molochs» qui se nourrissent du foncier non bâti (routes, voies ferrées, zones industrielles, ou promotion immobilière).
Affectons ces jachères à des fins non alimentaires, en aidant financièrement les filières.
Accentuons dans le même temps la réponse aménagement du territoire en allégeant la réglementation fiscale et sanitaire tatillonne pour les gîtes ruraux. Laissons aux touristes le soin ce trier le bon grain de l’ivraie.
Ralph NADER disait, lors de ses premières croisades consuméristes que lorsque le consommateur aura pris conscience de sa puissance, il sera le meilleur juge de paix.
Nous y sommes !
Richard HASSELMANN
Crédit photo et sources
VINCE
WIKIPEDIA
Libellés : agriculture, planète, politique, présidentielle
3 Comments:
commented by Anonyme, 22 mars 2007 à 17:33
Merci pour votre témoignage, que nous partageons totalement.
Le coefficient de sympathie dont jouissent les "paysans" est indéniable, car soyez sur que personne ne s'y trompe et ne vous confond pas avec "les propriétaires ventrus" que vous évoquez; Comme je l'ai écrit le secteur agricole est un vrai atout, il faut communiquer sur ce théme.
Bien à vous
R HASSELMANN
Le coefficient de sympathie dont jouissent les "paysans" est indéniable, car soyez sur que personne ne s'y trompe et ne vous confond pas avec "les propriétaires ventrus" que vous évoquez; Comme je l'ai écrit le secteur agricole est un vrai atout, il faut communiquer sur ce théme.
Bien à vous
R HASSELMANN
commented by 22 mars 2007 à 22:29
,
par méconnaissance de la situation économique des agriculteurs, je souhaiterais que soit ici développée une reflexion pédagogique sur l'insertion du monde agricole au sein de l'espace Européen, ceci pour sortir des clichés du type "les Paysans profitent de la PAC et daubent sur l'Europe qui les paie"...
Oui, il faut préserver, diversifier, "écologiser" (pardon) l'agriculture française, la rendre performante tout en garantissant son patrimoine et son savoir-faire.
C'est un tout, il me semble qu'il faudrait à la fois que l'agriculture française réussisse à conjuguer haute-technicité issue de la Recherche (Européenne la Recherche, svp) profiter de la nécessaire sauvegarde de la biodiversité pour se reconvertir dans d'autres productions à même de répondre aux BIO-besoins actuels évoqués, mais en se libérant de la tutelle des "chimistes" de l'agriculture...
La sauvegarde des paysages, bien sûr est importante, mais de loin pas suffisante...
Illusoire ? Pas sûr, sans doute avant tout une question d'ambitions politique, sociale et personnel.
Oui, il faut préserver, diversifier, "écologiser" (pardon) l'agriculture française, la rendre performante tout en garantissant son patrimoine et son savoir-faire.
C'est un tout, il me semble qu'il faudrait à la fois que l'agriculture française réussisse à conjuguer haute-technicité issue de la Recherche (Européenne la Recherche, svp) profiter de la nécessaire sauvegarde de la biodiversité pour se reconvertir dans d'autres productions à même de répondre aux BIO-besoins actuels évoqués, mais en se libérant de la tutelle des "chimistes" de l'agriculture...
La sauvegarde des paysages, bien sûr est importante, mais de loin pas suffisante...
Illusoire ? Pas sûr, sans doute avant tout une question d'ambitions politique, sociale et personnel.
commented by 26 mars 2007 à 20:20
,
je dirai que nous en sommes également les arthitectes. C'est grâce à nous que vos paysages de campagnes attirent autant de touristes. c'est grâce à nous que la vie existe encore dans vos communes.
alors aidez-nous
nous ne sommes pas tous en possibilités d'ouvrir des gîtes. les taux de crédit sont encore trop élevés et si nous voulons simplement employer un second salarié, les charges sociales sont trop élevées.
Et je ne parle pas des impôts fonciers. La terre est notre gagne pain et nous sommes loin de ressembler aux propriétaires ventrus et suffisants; ne croyez pas que nous sommes non plus ces pauvres bougres chaussés de bottes crotées.
nous sommes de vrais Français, qui voulons vivre de notre travail, dans la fignité et avec un revenu correct.
Jérome FILLEUL