Bouclier ou parapluie ?
mercredi 18 juillet 2007
Désolé mais avant les vacances de ce BLOG, je ne peux résister au devoir de dire quelques vérités !
Vérités sur un domaine qui me tient à cœur, comme à la majorité des Français, j’ai nommé : La SANTE. Sa qualité, sa quantité, son financement.
Quand aura -t-on le courage de regarder les choses en face, de dire la vérité, et de remettre chaque acteur a sa place ?
Avec le boucler sanitaire, j’ai tendance à penser que l’on ouvre le parapluie, pour éviter de situer les responsabilités.
Elles sont le fait des politiques de tous bords, des syndicalistes de tous poils qui depuis des années interférent dans le rapport CITOYEN-PATIENT/MEDECINS.
Depuis des années, tous les sondages, toutes les enquêtes livrent le même verdict. Le citoyen patient à confiance dans son médecin, et singulièrement en son médecin, généraliste, de famille et de proximité.
C’est sur ce couple et sur ce couple seulement qu’il faut investir. Il faut éduquer la demande, pour rationaliser l’offre.
La santé est une priorité pour une nation moderne, son coût est une donnée absolue, impactée par le vieillissement et par le renchérissement des traitements et techniques.
Il faut donc financer cette ardente obligation, par le budget de l’Etat, par l’impôt et non par des cotisations dont l’assiette est singulièrement ébréchée.
Il est aisé de définir un socle de soins, techniques et produits, qui doit être accessible a tous. Cette base est fixée à dire d’experts ou en conférence de consensus. Elle conduit à une totale gratuité, et évacue d’emblée les frais de gestion administrative.
Le reste relève, de l’individuel, de l’effet de mode, de l’esthétique, et également du caritatif.
Si l’indispensable est donné à tous, on pourra admettre que le superflu soit accessible par les revenus ou l’œuvre de structures solidaires.
On nous parle d’un déficit de l’ordre de 7 Mds€ pour la branche maladie des travailleurs salariés, plus un petit chouïa pour les travailleurs indépendants et le régime agricole et alors ?
Au fait le paquet fiscal, celui qui comprend l’autre bouclier, le fiscal, va priver le budget de 13Mds€. Nous aurions pu tordre de cou au vieux principe de la non-affectation des recettes aux dépenses, en privant c’est vrai, ceux qui en ont le moins besoin d’une petite fraction de leur pouvoir d’achat.
Alors, on découvre que l’ex-ministre de la Santé, comme son prédécesseur ont « fait du bruit avec la bouche ». L’un était assureur, l’autre Médecin- spécialiste, vous conviendrez qu’on ne sait plus a qui se fier.
Il serait peut être temps de donner la parole aux généralistes de terrain.
Juste une dernière information : Certaines zones sont sous médicalisées, les CPAM proposent aux généralistes regroupés en Groupes MEDICAUX, de s’y maintenir et de s’ouvrir à de jeunes généralistes, avec à la clé, un bonus de 20% sur le CA annuel (un C majoré de 20% en quelque sorte).
Dans le même temps, au concours d’internat celui qui vise la médecine de base est montré du doigt.
Enfin « cerise sur le gâteau », pour éviter le solder les heures dues aux médecins et infirmières, en congés ou en numéraire……on invite certains médecins hospitaliers à partir en préretraite.
KNOCK on connaît, mais les plus dangereux sont certainement ceux, et ils sont nombreux, qui ignorent KAFKA et COURTELINE !
Richard HASSELMANN
Crédit photo et copyright
Jacques Rouxel
Vérités sur un domaine qui me tient à cœur, comme à la majorité des Français, j’ai nommé : La SANTE. Sa qualité, sa quantité, son financement.
Quand aura -t-on le courage de regarder les choses en face, de dire la vérité, et de remettre chaque acteur a sa place ?
Avec le boucler sanitaire, j’ai tendance à penser que l’on ouvre le parapluie, pour éviter de situer les responsabilités.
Elles sont le fait des politiques de tous bords, des syndicalistes de tous poils qui depuis des années interférent dans le rapport CITOYEN-PATIENT/MEDECINS.
Depuis des années, tous les sondages, toutes les enquêtes livrent le même verdict. Le citoyen patient à confiance dans son médecin, et singulièrement en son médecin, généraliste, de famille et de proximité.
C’est sur ce couple et sur ce couple seulement qu’il faut investir. Il faut éduquer la demande, pour rationaliser l’offre.
La santé est une priorité pour une nation moderne, son coût est une donnée absolue, impactée par le vieillissement et par le renchérissement des traitements et techniques.
Il faut donc financer cette ardente obligation, par le budget de l’Etat, par l’impôt et non par des cotisations dont l’assiette est singulièrement ébréchée.
Il est aisé de définir un socle de soins, techniques et produits, qui doit être accessible a tous. Cette base est fixée à dire d’experts ou en conférence de consensus. Elle conduit à une totale gratuité, et évacue d’emblée les frais de gestion administrative.
Le reste relève, de l’individuel, de l’effet de mode, de l’esthétique, et également du caritatif.
Si l’indispensable est donné à tous, on pourra admettre que le superflu soit accessible par les revenus ou l’œuvre de structures solidaires.
On nous parle d’un déficit de l’ordre de 7 Mds€ pour la branche maladie des travailleurs salariés, plus un petit chouïa pour les travailleurs indépendants et le régime agricole et alors ?
Au fait le paquet fiscal, celui qui comprend l’autre bouclier, le fiscal, va priver le budget de 13Mds€. Nous aurions pu tordre de cou au vieux principe de la non-affectation des recettes aux dépenses, en privant c’est vrai, ceux qui en ont le moins besoin d’une petite fraction de leur pouvoir d’achat.
Alors, on découvre que l’ex-ministre de la Santé, comme son prédécesseur ont « fait du bruit avec la bouche ». L’un était assureur, l’autre Médecin- spécialiste, vous conviendrez qu’on ne sait plus a qui se fier.
Il serait peut être temps de donner la parole aux généralistes de terrain.
Juste une dernière information : Certaines zones sont sous médicalisées, les CPAM proposent aux généralistes regroupés en Groupes MEDICAUX, de s’y maintenir et de s’ouvrir à de jeunes généralistes, avec à la clé, un bonus de 20% sur le CA annuel (un C majoré de 20% en quelque sorte).
Dans le même temps, au concours d’internat celui qui vise la médecine de base est montré du doigt.
Enfin « cerise sur le gâteau », pour éviter le solder les heures dues aux médecins et infirmières, en congés ou en numéraire……on invite certains médecins hospitaliers à partir en préretraite.
KNOCK on connaît, mais les plus dangereux sont certainement ceux, et ils sont nombreux, qui ignorent KAFKA et COURTELINE !
Richard HASSELMANN
Crédit photo et copyright
Jacques Rouxel
Libellés : gouvernement, politique, santé, sécurité sociale
5 Comments:
commented by Anonyme, 18 juillet 2007 à 14:28
Pensez vous que l'on puisse faire confiance aux médecins généralistes, dont les revenus sont, somme toute, confortables;
C'est vrai qu'ils sont plus disponibles que les spécialistes.
Etes vous d'accord pour dire qu'ils sont libéraux alors que c'est les cotisations sociales qui les paient?
C'est vrai qu'ils sont plus disponibles que les spécialistes.
Etes vous d'accord pour dire qu'ils sont libéraux alors que c'est les cotisations sociales qui les paient?
commented by 18 juillet 2007 à 19:33
,
@chilon,
vous êtes trop aimable, mais il faut raison garder. nous ne croyons pas en un individu providentiel, mais ne l'addition de convictions pour une résultante de forces.
Cela dit, si nous avions avec nous un homme ou une femme, disposant d'un taux de notoriété, notre approche aurait un autre échos.Nous faisons toutefois le pari, que notre démarche, va agréger de plus en plus de bonnes volontés, et comme telle ne pourra plus être ignorer des médias.
@Anonyme
Oui on peut faire confiance aux généralistes, qui gagnent bien leur vie, mais en face il faut parler de 60h par semaine et d'une préssion sans nulle autre.
S'agissant de leurs rémunérations , je suis de ceux, pour trés bien connaître ce milieu, qui plaide depuis de longues années pour des revenus tirés de 3 sources.
*Une part en honoraires, avec un "C" revalorisé, et un nombre de consultations mensuelles cantonnées pour assurer un temps moyen consacré.
*Une partie forfaitaire, en fonction du nombre de clients/patients rattachés, pour participer aux frais de gestion administrative.
*Une partie également forfaitaire, mais facultative, en contrepartie d'un engagement annuel de participation aux campagnes de santé publique nationales, régionales, ou en partenariat avec des opérateurs locaux.
vous êtes trop aimable, mais il faut raison garder. nous ne croyons pas en un individu providentiel, mais ne l'addition de convictions pour une résultante de forces.
Cela dit, si nous avions avec nous un homme ou une femme, disposant d'un taux de notoriété, notre approche aurait un autre échos.Nous faisons toutefois le pari, que notre démarche, va agréger de plus en plus de bonnes volontés, et comme telle ne pourra plus être ignorer des médias.
@Anonyme
Oui on peut faire confiance aux généralistes, qui gagnent bien leur vie, mais en face il faut parler de 60h par semaine et d'une préssion sans nulle autre.
S'agissant de leurs rémunérations , je suis de ceux, pour trés bien connaître ce milieu, qui plaide depuis de longues années pour des revenus tirés de 3 sources.
*Une part en honoraires, avec un "C" revalorisé, et un nombre de consultations mensuelles cantonnées pour assurer un temps moyen consacré.
*Une partie forfaitaire, en fonction du nombre de clients/patients rattachés, pour participer aux frais de gestion administrative.
*Une partie également forfaitaire, mais facultative, en contrepartie d'un engagement annuel de participation aux campagnes de santé publique nationales, régionales, ou en partenariat avec des opérateurs locaux.
commented by 19 juillet 2007 à 09:50
,
M. HASSELMANN
Pour reprendre une partie des arguments de anonyme, peux t-on encore parler de médecine "libérale" lorsque la quasi totalité de leurs revenus est lié à la sécurité sociale.
Que penser d'ailleurs du dépassement d'honoraire facturé aux patients hors remboursement ?
Que penser des augmentations successives obtenues (merci M. BERTRAND) alors que le régime est en grave déficit ?
Que penser du corporatisme des syndicats médicaux qui refusent de faire des gardes ?
Si les assurés que nous sommes doivent faire des efforts financiers, on en voit peu chez les médecins qui a force de tirer sur la corde vont finir par la casser.
Que diront les médecins lorsque les compagnies d'assurances obtiendront le droit de vraiment concurrencer la sécu et leur imposeront des objectifs et des contrôles bien plus tatillons allant jusqu'au retrait de l'agrément ?
Les consommateurs de soins ne peuvent pas être les seuls à payer pour que vive le système.
J'ai lu sur AGORAVOX une de vos interviews dont le titre était la santé est-elle une marchandise comme les autres. Ma question est : les médecins ont-ils le droit de s'exonérer de la solidarité nationale ?
Pour reprendre une partie des arguments de anonyme, peux t-on encore parler de médecine "libérale" lorsque la quasi totalité de leurs revenus est lié à la sécurité sociale.
Que penser d'ailleurs du dépassement d'honoraire facturé aux patients hors remboursement ?
Que penser des augmentations successives obtenues (merci M. BERTRAND) alors que le régime est en grave déficit ?
Que penser du corporatisme des syndicats médicaux qui refusent de faire des gardes ?
Si les assurés que nous sommes doivent faire des efforts financiers, on en voit peu chez les médecins qui a force de tirer sur la corde vont finir par la casser.
Que diront les médecins lorsque les compagnies d'assurances obtiendront le droit de vraiment concurrencer la sécu et leur imposeront des objectifs et des contrôles bien plus tatillons allant jusqu'au retrait de l'agrément ?
Les consommateurs de soins ne peuvent pas être les seuls à payer pour que vive le système.
J'ai lu sur AGORAVOX une de vos interviews dont le titre était la santé est-elle une marchandise comme les autres. Ma question est : les médecins ont-ils le droit de s'exonérer de la solidarité nationale ?
commented by 19 juillet 2007 à 11:10
,
@DenisM,
Pardonnez ma réaction tardive a votre légitime interrogation.
Il est évident que personne ne peut s'éxonérer d'une solidarité nationale.
Cela posé, il faut aussi regarder les choses, sans tabous, avec recul et lucidité;
Le Medecin fait des études longues et difficiles, il consacre du temps a ses patients, dont beaucoup l'assimilent au plombier (je n'ai rien contre les plombiers)en estimant qu'il (le médecin) doit être aux ordres.
Le médecin, est l'instrument humain que la société s'est donnée.De tout temps il a été respecté, envié et à disposé de statut particulier (Mires, sorciers etc.)
Il reste qu'il doit être intégré dans une vision globale du coût de la santé.
Juste un dernier mot ,l'objectif national de dépenses d'assurance maladie (ONDAM) révéle que la part des honoraires des généralistes est inférieure a 4%, là ou la gestion est de l'ordre de 5% et les autres postes bien supérieurs.C'est donc le poids global de la santé en France qu'il faut appréhender, pour chasser les gaspillages et réaffecter la ressource entre les 2 pôles que sont les généralistes et l'hopital.
Il faut aussi avoir le courage de revoir toutes les rémunérations, du travail, du capital, pour dire si certaines ne sont pas autrement plus scandaleuses que celles du médecin généraliste de famille et de proximité;
J'ajoute , si besoin est, que je ne suis pas médecin mais que ma position est un observatoire priviégie de cette problématique.Ici, nous nous efforçons à être pondérés et objectifs.Je concéde que cela n'est pas toujours trés facile.
Pardonnez ma réaction tardive a votre légitime interrogation.
Il est évident que personne ne peut s'éxonérer d'une solidarité nationale.
Cela posé, il faut aussi regarder les choses, sans tabous, avec recul et lucidité;
Le Medecin fait des études longues et difficiles, il consacre du temps a ses patients, dont beaucoup l'assimilent au plombier (je n'ai rien contre les plombiers)en estimant qu'il (le médecin) doit être aux ordres.
Le médecin, est l'instrument humain que la société s'est donnée.De tout temps il a été respecté, envié et à disposé de statut particulier (Mires, sorciers etc.)
Il reste qu'il doit être intégré dans une vision globale du coût de la santé.
Juste un dernier mot ,l'objectif national de dépenses d'assurance maladie (ONDAM) révéle que la part des honoraires des généralistes est inférieure a 4%, là ou la gestion est de l'ordre de 5% et les autres postes bien supérieurs.C'est donc le poids global de la santé en France qu'il faut appréhender, pour chasser les gaspillages et réaffecter la ressource entre les 2 pôles que sont les généralistes et l'hopital.
Il faut aussi avoir le courage de revoir toutes les rémunérations, du travail, du capital, pour dire si certaines ne sont pas autrement plus scandaleuses que celles du médecin généraliste de famille et de proximité;
J'ajoute , si besoin est, que je ne suis pas médecin mais que ma position est un observatoire priviégie de cette problématique.Ici, nous nous efforçons à être pondérés et objectifs.Je concéde que cela n'est pas toujours trés facile.
commented by 22 juillet 2007 à 10:36
,
Permettez moi de m'étonner simplement, en vous lisant en ce domaine comme dans d'autres.
Une question pourquoi, retsez vous dans l'ombre?
Je ne vous connais pas mais je ne doute pas de votre capacité a être un catalyseur;
Beaucoup d'honnêtes citoyens attendent que quelqu'un sorte du néant, pour croire et avoir de vraies convictions.