Santé : La cacophonie
vendredi 31 août 2007
Le lecteur assidu de ce blog, et le curieux, savent combien la santé est un thème fort de nos réflexions.
Enjeu majeur lors des présidentielles, ce domaine qui touche au cœur du quidam et à son porte monnaie continue à se complaire dans le "VSV" (vol sans visibilité)
Franchise et quelle franchise ?
Bouclier sanitaire avez-vous dit ?
Forfaits ou pas ?
Les articles et prises de position sur la question ont fleuri au cours de l’été, à telle enseigne que le rapport BRIET/FRAGONARD en gestation, a du grain à moudre.
Nous souhaitons ici, revenir à des données simples et incontestables, en formant le souhait de voir s’exprimer, avec pondération l’accord ou le désaccord du lecteur. Providentielle entend en effet apporter une contribution novatrice dans un secteur clé de notre société.
Il n’a échappé a personne que le régime obligatoire (celui financé par les cotisations sociales) se replit en bon ordre, sans pour autant que nous constations une baisse des cotisations prélevées en son nom.
De fait il y a des données incontestables :
*Les classes d’age de l’après guerre, arrivent à 60 ans. Elles sont nombreuses, en retraite, et donc rencontrent une baisse de revenus.
*Ces classes, 20% de la population consomment environ 40% des dépenses de santé. Cela ne va pas s’arranger, car longévité aidant, nous serons de plus en plus nombreux a consommer plus, des expertises et actes de plus en plus onéreux. Donnée mécanique incontournable, qui conduit a se dire, qui et au nom de quoi certains pensent que les dépenses de santé peuvent diminuer.
Dés lors quelles sont les solutions ?
1 - On laisse filer le déficit, mal nécessaire. Cela impacte les indicateurs du pays, et il n’est pas sur que Bruxelles juge cette attitude vertueuse.
2 - On élargit l’assiette du financement à l’ensemble de tous les revenus (revenu fiscal).Les retraités, sont a nouveau impliqués, et on réintègre l’ensemble dans le budget de l’état.
Cette solution, assortie de modulation, est celle préconisée par M. HIRSCH et F. ECALLE.
3 - On repasse "le mistigri" aux complémentaires (Mutuelles, Assureurs, Institutions paritaires), en cadrant par des incitations fiscales et sociales, leurs interventions.
C’est la tendance observée, quand on parle de franchise non prise en charge, de reste à charge (RAC) minimum, ou de ticket modérateur d’ordre public. C’est possible, car ce secteur est un secteur administré, ou prés de 75% de la dépense est solvabilisée par la collectivité.
De fait en cette dernière hypothèse, il va falloir choisir et distinguer, les dépenses de santé stricto sensu, accessibles au plus grand nombre dés l’instant ou elles sont pertinentes et évaluables qualitativement.
Ce socle devra être celui ou s’exercera la solidarité nationale. Viennent à la suite les dépenses qui sont des actes de pure consommation, de confort ou de mise (chambre particulière, monture siglées, prothèse dentaire en fonds de bouche…)
Ces dépenses ne sont pas prohibées, mais elles ne doivent a aucun moment donner lieu a une exonération fiscale ou sociale, par quelque biais que ce soit.
Il y a là un formidable gisement de recettes fiscales et sociales, cachées dans les plis des contrats collectifs d’entreprises
Richard HASSELMANN
Crédit photo
La documentation française
Enjeu majeur lors des présidentielles, ce domaine qui touche au cœur du quidam et à son porte monnaie continue à se complaire dans le "VSV" (vol sans visibilité)
Franchise et quelle franchise ?
Bouclier sanitaire avez-vous dit ?
Forfaits ou pas ?
Les articles et prises de position sur la question ont fleuri au cours de l’été, à telle enseigne que le rapport BRIET/FRAGONARD en gestation, a du grain à moudre.
Nous souhaitons ici, revenir à des données simples et incontestables, en formant le souhait de voir s’exprimer, avec pondération l’accord ou le désaccord du lecteur. Providentielle entend en effet apporter une contribution novatrice dans un secteur clé de notre société.
Il n’a échappé a personne que le régime obligatoire (celui financé par les cotisations sociales) se replit en bon ordre, sans pour autant que nous constations une baisse des cotisations prélevées en son nom.
De fait il y a des données incontestables :
*Les classes d’age de l’après guerre, arrivent à 60 ans. Elles sont nombreuses, en retraite, et donc rencontrent une baisse de revenus.
*Ces classes, 20% de la population consomment environ 40% des dépenses de santé. Cela ne va pas s’arranger, car longévité aidant, nous serons de plus en plus nombreux a consommer plus, des expertises et actes de plus en plus onéreux. Donnée mécanique incontournable, qui conduit a se dire, qui et au nom de quoi certains pensent que les dépenses de santé peuvent diminuer.
Dés lors quelles sont les solutions ?
1 - On laisse filer le déficit, mal nécessaire. Cela impacte les indicateurs du pays, et il n’est pas sur que Bruxelles juge cette attitude vertueuse.
2 - On élargit l’assiette du financement à l’ensemble de tous les revenus (revenu fiscal).Les retraités, sont a nouveau impliqués, et on réintègre l’ensemble dans le budget de l’état.
Cette solution, assortie de modulation, est celle préconisée par M. HIRSCH et F. ECALLE.
3 - On repasse "le mistigri" aux complémentaires (Mutuelles, Assureurs, Institutions paritaires), en cadrant par des incitations fiscales et sociales, leurs interventions.
C’est la tendance observée, quand on parle de franchise non prise en charge, de reste à charge (RAC) minimum, ou de ticket modérateur d’ordre public. C’est possible, car ce secteur est un secteur administré, ou prés de 75% de la dépense est solvabilisée par la collectivité.
De fait en cette dernière hypothèse, il va falloir choisir et distinguer, les dépenses de santé stricto sensu, accessibles au plus grand nombre dés l’instant ou elles sont pertinentes et évaluables qualitativement.
Ce socle devra être celui ou s’exercera la solidarité nationale. Viennent à la suite les dépenses qui sont des actes de pure consommation, de confort ou de mise (chambre particulière, monture siglées, prothèse dentaire en fonds de bouche…)
Ces dépenses ne sont pas prohibées, mais elles ne doivent a aucun moment donner lieu a une exonération fiscale ou sociale, par quelque biais que ce soit.
Il y a là un formidable gisement de recettes fiscales et sociales, cachées dans les plis des contrats collectifs d’entreprises
Richard HASSELMANN
Crédit photo
La documentation française
2 Comments:
commented by Anonyme, 31 août 2007 à 19:01
Le domaine de la santé m'intérese également particulièrement car je crois le connaitre assez bien :biologistes ,pharmaciens ,chirurgien se partagent un bon tiers de la famille proche .
Mr Hasselmann ,votre approche du problème me parait saine .
Il est urgent de revenir au concept créateur de la sécurité sociale qui était une assurance MALADIE .Au fil des années ,ce concept est devenu non seulement assurance tous risques ,mais aussi gratuité du confort en général .Je ne peux pas donner ici une liste exhaustive de tout ce qui devrait être du ressort de la responsabilité personnelle et qui est actuellement payé par la solidarité nationale ,mais ,les franchises et la carte informatique du dossier individuel sont un pas dans la bonne direction ,mais ,quand ? La liste des ALD devrait être revue de fond en comble .
Mais le plus important me semble encore la réforme hospitalière et son système de financement qui est un gouffre et qui va aboutir à une grave pénurie de chirurgiens.
Vaste chantier .
Minerve
Mr Hasselmann ,votre approche du problème me parait saine .
Il est urgent de revenir au concept créateur de la sécurité sociale qui était une assurance MALADIE .Au fil des années ,ce concept est devenu non seulement assurance tous risques ,mais aussi gratuité du confort en général .Je ne peux pas donner ici une liste exhaustive de tout ce qui devrait être du ressort de la responsabilité personnelle et qui est actuellement payé par la solidarité nationale ,mais ,les franchises et la carte informatique du dossier individuel sont un pas dans la bonne direction ,mais ,quand ? La liste des ALD devrait être revue de fond en comble .
Mais le plus important me semble encore la réforme hospitalière et son système de financement qui est un gouffre et qui va aboutir à une grave pénurie de chirurgiens.
Vaste chantier .
Minerve
commented by 12 septembre 2007 à 22:56
,
je pense au dentaire, à l'optique, et aux dépassements d'honoraires en particulier.
dans les premiers domaines la sécurité sociale ne joue pas le jeu, avec des prises en charges qui ne veullent rien dire.