<body><script type="text/javascript"> function setAttributeOnload(object, attribute, val) { if(window.addEventListener) { window.addEventListener('load', function(){ object[attribute] = val; }, false); } else { window.attachEvent('onload', function(){ object[attribute] = val; }); } } </script> <div id="navbar-iframe-container"></div> <script type="text/javascript" src="https://apis.google.com/js/platform.js"></script> <script type="text/javascript"> gapi.load("gapi.iframes:gapi.iframes.style.bubble", function() { if (gapi.iframes && gapi.iframes.getContext) { gapi.iframes.getContext().openChild({ url: 'https://www.blogger.com/navbar.g?targetBlogID\x3d6771540118839230034\x26blogName\x3dProvidentielle+2007\x26publishMode\x3dPUBLISH_MODE_BLOGSPOT\x26navbarType\x3dSILVER\x26layoutType\x3dCLASSIC\x26searchRoot\x3dhttps://providentielle.blogspot.com/search\x26blogLocale\x3dfr_FR\x26v\x3d2\x26homepageUrl\x3dhttp://providentielle.blogspot.com/\x26vt\x3d8562353912574277132', where: document.getElementById("navbar-iframe-container"), id: "navbar-iframe" }); } }); </script>

Providentielle 2007

Afin que les citoyens deviennent acteurs de leur destin

Un mauvais service de la France à l'Europe

lundi 8 octobre 2007

De quel mauvais service s'agit-il?

Celui de faire miroiter à l'Europe que la "réintégration" de l'Otan par la France et son alignement sur l'ultra-périlleuse politique américaine face à l'Iran améliorerait la "sécurité atlantique". Bien au contraire, celle-ci ne pourrait que bénéficier de la prise en mains par les Européens de leurs propres objectifs et moyens de défense.

Le porte parole de l'Alliance atlantique vient de constater le 19 septembre que ses membres ne sont plus en mesure d'apporter des contributions suffisantes à la force de réaction de l'Otan (Rapid Response Force ou NRF ) de 25 000 hommes. Celle-ci ne serait plus opérationnelle. Les pays européens peinent également à réunir des troupes lors d'opérations extérieures comme celle qui va se mettre en place, en novembre, dans l'est du Tchad, en complément de la force ONU- UA au Darfour.

L'Otan est aujourd'hui engagée dans deux opérations majeures, en Afghanistan et au Kosovo (respectivement 40 000 et 17 000 hommes), et le commandement de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) en Afghanistan ne cesse de réclamer davantage d'hommes et d'équipements. Nous avons déjà montré qu'en Afghanistan, les opérations sous direction américaine enchaînent les échecs. Elles suscitent plus de volontaires rejoignant les talibans qu'elles ne neutralisent de représentants de ces derniers.

La Respond Force est conçue comme un "réservoir de forces" ayant vocation à remplir des missions de sécurité collective ou de gestion des crises. C'est une force de réaction rapide pour des circonstances exceptionnelles, et son rôle n'est pas de pallier les lacunes capacitaires dans telle ou telle opération. Les unités qui la composent sont de facto "gelées" : elles sont identifiées dans les armées des Etats membres, et changent par rotation tous les six mois.

Or les Etats-Unis, soutenus notamment par la Grande-Bretagne, le Canada et les Pays-Bas, demandent une évolution de ce concept afin de pouvoir disposer des forces qui la composent en Afghanistan. Ils se heurtent à plusieurs pays, dont la France, l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne, qui veulent conserver le concept originel de la Force. De plus, ces pays, dont la France, qui contribue fortement à la défense européenne, y compris à travers la Respond Force de l'Otan, répugnent à augmenter leur financement.

Cette crise de l'Otan, comme celle de la guerre en Afghanistan, est en fait une crise de la « solidarité atlantique », c'est-à-dire une crise des relations entre les pays européens et l'Amérique. Si l'Otan a perdu son pouvoir mobilisateur, c'est parce que l'Amérique est en train de perdre le sien. Les plus atlantistes des pays européens ne peuvent pas ne pas se rendre compte du fait que, depuis la catastrophique invasion de l'Irak, l'Amérique se trouve désormais incapable de mener d'actions militaires durables, avec ou sans l'Otan.

Ceci que ce soit contre un hypothétique terrorisme que contre le bien réel Iran. Un article de William Pfaff publié le 20 septembre 2007 (1) et cité par Dedefensa montre que les Gardiens de la Révolution iraniens (à ne pas confondre nécessairement avec les forces sur lesquelles s'appuie le président Ahmadinejad) ne redoutent pas, mais au contraire souhaitent une attaque par l'Amérique, avec ou sans l'aide supplétive d'Israël ou (Kouchner dixit) de la France. Avec les techniques de la G4G, ils sont certain de l'emporter. Ce serait hélas aussi la fin de l'Etat d'Israël. L'Amérique n'aurait de chance de succès qu'avec un emploi massif de l'arme atomique, dont l'effet provoquerait évidemment une véritable guerre de civilisation (2)

Dans ces conditions, plutôt que « réintégrer » l'Otan et confondre son action avec celle des Etats-Unis, la France devrait plus que jamais se démarquer de l'une et de l'autre. L'Europe devrait faire de même. L'Amérique ne fait et ne fera jamais aucune concession à l'Europe, dès que celle-ci se met en tête de développer des alternatives à sa domination. On le voit dans le cas de Galiléo aujourd'hui. Les Etats-Unis et ses alliés européens font tout pour démanteler ce qui reste de ce programme de souveraineté européenne pourtant essentiel.

D'où la question plus générale de savoir si une politique française de rapprochement avec les Etats-Unis, que ce soit via l'Otan ou au Moyen-Orient, va bien dans le sens des intérêts de la France, directement, et de l'Europe, indirectement. Nous sommes pour notre part persuadés du contraire. Mais qui en France aujourd'hui, en dehors des effets d'annonce, est-il capable de peser intelligemment le pour et le contre ?

Eric CAMPION


Les Sources et notes :

(1) On apprend que la tentation de faire de l'Otan le bras armé de Washington est plus grande que jamais. Le possible candidat républicain à la présidence Rudy Giuliani vient de proposer d'y faire entrer Israël, l'Australie, le Japon, l'Inde et Singapour, sans provoquer de réactions. Voir lien

(2) L'article de William Pfaff

Crédit image et copyright
Opération Paix

Libellés : , ,

posted by Providentielle 2007, 12:11

2 Comments:

Bon billet, mais pensez qu'avec un Ministre de la défense qui flingue le RAFALE de Mr DASSEAULT,il faut bien que l'on trouve un havre de protection.
Tout est dans tout et réciproquement , comme l'indique un commentaire sur AGORAVOX a propos d'EADS en matière d'armement rien n'est clair ni tendre, et l'OTAN touche à .....l'armement.
commented by Anonymous Anonyme, 8 octobre 2007 à 16:33  
Excellent article .

La géopolitique est bien la clé de notre futur mais malheureusement ,c'est bien le domaine que nous ,simples citoyens ,ne pouvons influencer .

La politique américaine de 2007 ne sera pas nécessairement celle de 2008 et nous ne pouvons rester à l'écart d'un pays qui peut malgré tout jouer encore le rôle de bouclier ....si cela peut servir ses intérêts .

L'Europe ne fait pas encore le poids et ce qui aurait dù être développé ,en dehors du TCE ,et en toute urgence ,c'était une défense commune européenne ,associée mais non asservie à l'OTAN .

Minerve .
commented by Anonymous Anonyme, 8 octobre 2007 à 23:21  

Add a comment